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Le tour du monde en 80 jours - Jules Verne
Le célèbre roman de Jules Verne est difficile à aborder en lecture. Mais j'ai trouvé intéressant de donner un extrait aux élèves (voir ci-dessous; c'est une photocopie qui a déjà quelques années-je ne connais pas la source), et de raconter l'aventure. J'ai lu le roman dans la collection des Chefs d'oeuvre universel de chez gallimard (j'en parle ici), elle est parfaite puisqu'elle resitue le roman dans le contexte hitorique avec des apports documentaires supplémentaires dans les marges.
Un document très pratique pour retracer le voyage de Phileas Fogg (source: exploitation pédagogique du Vendée globe 2004, conseil général de Vendée)
A partir de ce document, nous avons situé les villes (travail avec un planisphère, vérification collective avec google earth).
des liens donnés par Isafav (edp)
http://villemin.gerard.free.fr/NbInsoli/N80.htm
--> un extrait et de quoi expliquer comment Phileas Fogg qui pense avoir perdu son pari a en réalité gagné.
http://www.livredepochejeunesse.com/vers_doc.php?doc=36197
--> une exploitation du roman, niveau 5ème
http://platea.pntic.mec.es/cvera/hotpot/verne.htm
--> des questions en ligne à partir de cet extrait:
Sur la route du Bengale.
Passepartout, réveillé, regardait, et ne pouvait croire qu'il traversait le pays des indous dans un train du Great Peninsular Railway. Cela lui paraissait invraisemblable. Et cependant rien de plus réel! La locomotive, dirigée par le bras d'un mécanicien anglais et chauffée de houille anglaise, lançait sa fumée sur les plantations de cotonniers, de caféiers, de muscadiers, de girofliers, de poivriers rouges. La vapeur se contournait en spirales autour des groupes de palmiers, entre lesquels apparaissaient de pittoresques bungalows, quelques viharis, sortes de monastères abandonnés, et des temples merveilleux qu'enrichissait l'inépuisable ornementation de l'architecture indienne. Puis, d'immenses étendues de terrain se dessinaient à perte de vue, des jungles où ne manquaient ni les serpents ni les tigres qu'épouvantaient les hennissements du train, et enfin, les forêts, fendues par le tracé de la voie, encore hantées d'éléphants, qui, d'un oeil pensif, regardaient paser le convoi échevelé. (...)
À partir de Bénarès, la voie ferrée suivait en partie la vallée du Gange. À travers les vitres du wagon, par un temps assez clair, apparaissait le paysage varié du Béhar, des montagnes couvertes de verdure, des champs d'orge, de maïs et de froment, des rios et des étangs peuplés d'alligators verdâtres, des villages bien entretenus, des forêts encore verdoyantes. Quelques éléphants, des zébus à grande bosse, venaient se baigner dans les eaux du fleuve sacré, et aussi, malgré la saison avancée et la température déjà froide, des bandes d'indous des deux sexes, qui accomplissaient pieusement leurs saintes ablutions. (...)
Puis la nuit vint, et au milieu des hurlements des tigres, des ours, des loups qui fuyaient devant la locomotive, le train passa à toute vitesse, et l'on aperçut plus rien des merveilles du Bengale, ni Golconde, ni Gour en ruine, ni Mourshegabad, qui fut autrefois capitale, ni Burdwan, ni Hougly, ni Chandernagor, ce point français du territoire indien sur lequel Passepartout eût été fier de voir flotter le drapeau de sa patrie!
Source: "15 textes à lire. 150 exercices pour écrire", Christian Lamblin - François Fontaine. Retz, 1994.
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